Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/567

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était retournée à l’envers sur le rivage du fleuve ; l’anachorète put donc la voir nue avant qu’elle eût remis sa robe à l’endroit, et s’éprit d’amour. 5104.

Tandis que la pensée de Bharadwâdja s’attachait à cette enchanteresse, tout sage qu’il fût, sa semence coula et l’anachorète de la recueillir dans son aiguière. 5105.

Drona naquit donc plus tard de l’aiguière du sage : il lut complètement les Védas et les Védângas. 5106.

L’auguste Bharadwâdja, le plus instruit des hommes experts dans les armes, sut concilier à son fils la faveur de l’éminent Agnivéça et lui fit obtenir le trait igné.

Cet anachorète fils du Feu, vertueux Bharatide, donna au fils de Bharadwâdja cette grande flèche, nommée le Trait-du-feu. 5107-5108.

Bharadwâdja avait pour ami un prince, appelé Prishata, auquel naquit en ces temps un fils, nommé Droupada.

Ce jeune prince, le plus noble des kshatryas, venait continuellement à l’hermitage, il jouait avec Drona et faisait avec lui une lecture des Védas. 5109-5110.

Prishata vint à mourir et Droupada aux longs bras, sire, monta sur le trône des Pântchâlains septentrionaux.

Le vénérable Bharadwâdja passa au ciel dans le même temps et Drona aux grandes macérations, succédant à son hermitage, y cultiva la pénitence. 5111-5112.

Consommé dans le Véda et les Védângas, ayant purifié ses souillures dans le feu de la pénitence, l’âme attachée à la mémoire de ses pères, Drona à la vaste renommée, conduit par le désir de leur engendrer un fils, obtint pour son épouse la fille de Çaradvat, Kripî, qui trouvait continuellement son bonheur dans l’entretien du feu perpétuel, le devoir et la répression des sens. 5113-5114.