Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/597

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Douryodhana aussitôt abandonne son cœur à la joie, monarque des enfans de Manou ; mais la honte et la colère entrent au même instant dans celui de Bîbhatsou. 5391.

Aussitôt que Drona lui en eut octroyé la permission. Rama à la grande force, Karna, à qui les combats étaient continuellement agréables, exécuta les mêmes exercices, que le fils de Prithâ venait d’exécuter là. 5390.

Douryodhana, plein de joie, embrassa, Bharatide, avec ses frères, le vaillant Karna, et lui dit ces mots : 5391.

« Sois le bien-venu, héros aux longs bras ! Une heureuse fortune t’a conduit en ces lieux. Le royaume de Kourou et moi, nous sommes à ta disposition ! » 5302.

« J’ai exécuté, ce me semble, tout ce que j’avais promis, lui répondit Karna. Je fais choix de ton amitié ; mais je désire, auguste prince, soutenir un combat singulier contre le fils de Prithâ. » 5393.

« Jouis des plaisirs avec moi, dompteur des ennemis ! reprit Douryodhana. Sois le bienfaiteur de tous nos parents, et mets ton pied sur la tête de tous nos ennemis ! » 5394.

Alors s’estimant offensé, le fils de Prithâ dit à Karna, qui se tenait comme une montagne au milieu de cet escadron de frères : 5395.

« Tombant sous mes coups, Karna, tu obtiendras les mondes, réservés à ceux, qui se montrent, sans qu’on les ait appelés ; qui parlent, sans qu’on leur ait adressé la parole ! » 5396.

« Cette lice, répondit Karna, est le domaine de tons : toi seul en es-tu le maître ici, Phalgouna ? C’est la supériorité de vigueur, qui fait les rois ! Le droit obéit à la force !

» Pourquoi, Bharatide, parles-tu avec des injures, qui ne coûtent pas grande peine ? Parle avec des flèches !