Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/604

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compagné de ses frères. Tous les enfants de Kourou, à son aspect, jettent des cris et l’inondent avec des pluies de flèches. 5452.

Yajnaséna, difficile à vaincre dans une bataille, s’approche des Kourouides sur son char resplendissant et fait pleuvoir sur eux des traits épouvantables. 5453.

Voyant une intempérance d’orgueil emporter les jeunes princes, le fils de Prithâ commence par saluer Drona, son maître, le plus vertueux des brahmes, et lui parle ensuite de cette manière : 5454.

« Quand ils auront jeté tout leur feu, nous alors ! frappons un coup hardi ; car ils ne sont point capables de faire Droupada prisonnier sur le champ de bataille ! » 5455.

Ces mots dits, le vertueux fils de Kountî sort, accompagné de ses frères, et se porte à un demi-kroça de la ville. 5456.

À la vue des Kourouides, le monarque ennemi porta sa course de tous les côtés, et sema l’égarement au sein de leur armée avec une grande multitude de flèches. 5457.

Quoiqu’il fût seul dans son char, la terreur fit penser aux Kourouides qu’il était multiple dans cette bataille, si grandes étaient sa hâte et son activité. 5458.

Droupada fit parcourir toute l’atmosphère à ses flèches épouvantables. Ensuite, puissant monarque, les conques, les timbales, les tambours de résonner par milliers dans la ville des Pântchâlains ; les magnanimes citadins de pousser leurs cris de guerre ; et le vaste bruit de la corde des arcs alla toucher la voûte du ciel. 5459-5460.

Douryodhana, Vikarna, Soubâhou, Dirghalotchana, et Douççâsana de les inonder pleins de colère avec des averses de flèches. 5461.