Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/99

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véridiques, aux traits charmants, vous ourdissez, agiles tisserands au riche métier, le blanc du jour, et vous tissez le noir de la nuit, que vous étendez comme un voile au-dessus du soleil ! 719.

» Vous avez sauvé pour le bonheur, Açwins, la caille[1], que dévorait la puissance de Souparna[1] ; maintenant les nuées, ces vaches rouges, s’inclinent devant ces Dieux bienfaisants, et, pleines de compassion, elles voiturent les eaux ! 720.

» Il est trois cent soixante vaches[2], mères d’un seul veau[2], comme si elles n’étaient qu’une vache ; elles allaitent chacune ce fils de toutes. Distribuées en différentes étables, elles n’ont qu’un seul vase à traire, où les deux Açwins matin et soir traient l’hymne chaud. 721.

Sept cents rais[3] sont attachées à une seule roue, vingt autres[3] sont placées entre les deux orbes. La roue tourne sans fin dans l’espace, que n’enferme aucune circonférence ; et sa magique révolution manifeste tour à tour les Açvins, ces êtres virils. 722.

» Il est une roue, qui se meut avec douze rais[4], six moyeux[4], un seul œil[4], apportant les cérémonies des saisons. Les Dieux, qu’on appelle Viçvas sont suspendus à cette roue, que les Açwins font rouler : puissent-ils ne jamais se lasser ! 723.

» Les Açwins, qui ont maintes façons d’agir, cachent

  1. a et b La terre dévorée par la chaleur du Soleil. Les Açvins, personnifications des crépuscules du matin et du soir, l’ont sauvée, parce que les pluies viennent pour l’ordinaire au commencement du jour et de la nuit.
  2. a et b Symbole des jours et de l’année.
  3. a et b Allégories des jours et des nuits.
  4. a, b et c Emblèmes des douze mois et des six saisons de l’année.