Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/131

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remède rakshasique à l’égard de ceux, qui sont frappés d’un venin subtil ou infestés par les Rakshasas. 2,097.

» Les Pântchâlains ont pour devoir les Védas, les Kaâuraviens la justice, les Matsyas la vérité, les Çoûrasénas le sacrifice. Les orientaux sont des serviteurs, les méridionaux des çoûdras, les Vâhîkas des voleurs, et les Sourâshtras une race mêlée. 2,098.

» L’ingratitude, le ravissement du bien d’autrui, l’intempérance des liqueurs spiritueuses, l’adultère avec l’épouse de son gourou, l’âpreté dans les paroles, la mort donnée aux vaches, le vagabondage pendant la nuit, l’habitation hors de chez soi et l’usage des habits d’un autre : 2,099.

» Voilà quel est leur devoir, il n’est pas de vice pour eux. Fi donc pour les Arattas, qui demeurent entre les cinq rivières ! Mais les Kouraviens, depuis les Pântchâlains, et les Matsyas, depuis la forêt Nalmisha, connaissent le devoir.

» Les septentrionaux, les Angaset les sages Mâgadhains vivent dans l’observation des devoirs supérieurs. 2,100-2,101.

» Les Dieux, sous la conduite du Feu, sont allés dans la région orientale ; Yama, l’auteur des bonnes œuvres, que secondent les Pitris ou les Mânes, protège la contrée méridionale. 2,102.

» Défendant les Immortels, Varouna le vigoureux garde la plage occidentale ; l’adorable Lunus veille avec les brahmes sur la portion septentrionale. 2,103.

» Les Rakshasas et les Piçâtchas ont sous leur gardé l’Himalaya la plus haute des montagnes ; et les Gouyakas, grand roi, le mont Gandhamâdana. 2,104.

» L’éternel Vishnou protège, comme Djanârddana, tous les êtres. Les Magadhains, qui connaissent les signes, et les