Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/149

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Il trancha d’un bhalla son arc, et, de sept, il perça ses chevaux ; et, dès qu’il eut coupé son drapeau d’une flèche, il le blessa lui-même au cœur avec trois. 2,275.

L’ennemi tomba dans son char et se releva un instant après ; rendu dans ce combat par Youyoudhâna sans drapeau, ni chevaux, ni cocher, ni char, il s’avança, armé du cimeterre et de la cuirasse, vers le Çinide, avec le désir de le tuer. Soudain, avec dix oreilles-de-sanglier[1], Sâtyaki de frapper la cuirasse et l’épée du guerrier, qui accourait[2] d’un pied rapide. Quand Douççâsana le vit sans char et privé d’armes, 2,276-2,277-2,278.

Il le recueillit précipitamment dans son char et le conduisit vers un autre. Le grand héros Vrishaséna, héroïque fils de Karna, monté dans un nouveau chariot, blessa de soixante-treize dards les Draâupadéyains, de cinq Youyoudhâna, de soixante-quatre Bhîmaséna et de cinq Sahadéva : de trente dards il frappa Nakoula ; de sept Çatânîka, avec dix Çikhandî, avec cent Dharmarâdja. Il perça, auguste Indra des rois, ces héros et d’autres, qui étaient avides de la victoire. 2,279-2,280-2,281-2,282.

Et l’inaffrontable guerrier défendit ensuite les derrières de Karna dans la guerre. Lorsque le Çinide eut percé Douççâsana avec neuf flèches de fer, 2,283.

Et qu’il l’eut réduit sans chevaux, ni cocher, ni char, il lui planta trois dards au front. Mais soudain le blessé remonta sur un autre char, équipé suivant la règle. 2,284.

Il combattit avec les Pândouides, et s’avança même vers l’armée de Karna, que Dhrishtadyoumna atteignit avec dix flèches, les Draâupadéyains avec soixante-treize, Youyou-

  1. Nom d’une espèce de flèche.
  2. Texte de Bombay : âpatatas.