Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/161

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pousser les chevaux, couleur des cygnes, vers ce lieu où était Vrikaudara. 2,395.

Aiguillonnés par Çalya, qui avait la splendeur des batailles, les coursiers, à peine arrivés près du char de Bhîmaséna, s’attachèrent à lui. 2,396.

Bouillant de colère, quand il vit Karna s’approcher, Bhîma de tourner sa pensée, éminent Bharatide, vers la mort de ce guerrier. 2,397.

Il dit au brave Sâtyaki et à Dhrishtadyoumna le Prisbatide : « Vous, héros, défendez Youdhishthira, le monarque à l’âme juste, à peine délivré sous mes yeux d’un grand danger. Le roi a perdu en ma présence tout son cortège détruit, 2,398-2,399.

» Sous la main du méchant Râdhéva pour la satisfaction de Douryodhana. Mais j’irai aujourd’hui, Prishatide, à la fin de cette douleur. 2,400.

» Aujourd’hui, je serai le meurtrier de Karna dans le combat, ou c’est lui, qui me tuera dans cette bataille fort épouvantable : je te dis là une vérité. 2,401.

» Je confie à vos excellences le monarque en dépôt. Tous, déployez vos efforts, sans crainte, pour le sauver. » 2,402.

À ces mots, le guerrier aux longs bras de s’avancer vers l’Adhirathide, emplissant de son immense cri de guerre tous les échos du ciel. 2,403.

Dès qu’il vit s’avancer à la hâte Bhlma, plein de la joie du combat, l’auguste maître des Madrakains dit au fils du cocher : 2,404.

« Vois ce guerrier aux longs bras, le fils irrité de Pândou, qui brûle de décharger sur toi, Karna, sa colère certaine, amassée depuis long-temps. 2,405.

» Jamais avant, je ne lui ai vu une telle forme, depuis