Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/164

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Qu’il le frappa, bouillant de colère, avec un nârâtcha au milieu des seins ; et le guerrier à l’âme incommensurable le couvrit de nouveau avec des pluies de flèches. 2,427.

Celui-ci, blessé par le fils du cocher, le submergea de ses traits ; il perça le Découpeur de neuf dards acérés aux nœuds inclinés. 2,428.

Karna de trancher en deux par le milieu son arc avec des projectiles ; et de frapper entre les seins le guerrier à l’arc coupé avec un nârâtcha bien aiguisé, qui fendait toutes les armures. Saisissant un nouvel arc, Vrikaudra, à qui les organes de la vie étaient connus, blessa dans ces mêmes parties le fils du cocher avec ses traits acérés, et jeta vigoureux un cri, qui ébranla, pour ainsi dire, le ciel et la terre. 2,429-2,430-2,431.

Karna de lancer sur lui vingt-cinq nârâtchas : tel, dans la forêt, on tourmente avec des torches ardentes un fier éléphant, inondé par le mada. 2,432.

Son corps déchiré par les flèches, ses yeux, que le désir de la mort de l’Adhirathide rougissait d’une impatiente colère, le Pândouide, rempli de courroux, 2,433.

Ajusta sur son arc un trait sublime, d’une grande vitesse, assez fort pour supporter une charge et capable de fendre les montagnes. 2,434.

Ce héros à l’arc gigantesque, irrité, vigoureux, plus robuste que le vent, son père, tira son arc jusqu’à l’oreille et envoya sa flèche avec le désir de porter la mort à Karna. Lancé par ce puissant guerrier, le trait, qui avait la rapidité de la foudre et le bruit du tonnerre, fendit Karna dans la bataille, comme il aurait pu fendre une montagne. 2,435-2,436.

Le généralissime des armées, rejeton de Kourou, l’Adhi-