Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/166

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Dhanourgrâha, Dourmada, Djalasandha, Çala et Saha.

Environnés de ces héros, les guerriers, pleins de force et d’énergie, s’approchant de Bhîmaséna, l’entourèrent de tous les côtés. 2,447-2,448.

De toutes parts, ils décochèrent des multitudes de flèches, marquées de différents caractères. Le vigoureux Bhîmaséna, en proie à ces dards, 2,449.

Abattit avec cinq dizaines de traits[1] cinquante héros de tes fils, monarque des hommes, qui accouraient d’un pied rapide. 2,450.

Bhîmaséna irrité enleva d’un bhalla, grand roi, la tête de Vivitsou, qui tomba, tranchée sur la terre, 2,451.

Et semblable à une pleine lune avec ses pendeloques et son casque. Quand ses frères, seigneur, virent ce héros sans vie, ils coururent de tous côtés dans le combat sur Bhîma au courage épouvantable. Le vaillant guerrier avec deux bhallas ennemis ravit les souffles de l’existence à deux de tes fils dans cette vaste bataille, Vikata et Sama, l’un et l’autre égaux aux fils des Dieux, qui s’abattirent sur la terre comme deux arbres cassés par le vent. Bhîma avec hâte conduisit ensuite Krâtha au séjour d’Yama. 2,452-2,453-2,454-2,455.

Immolé d’un nârâtcha très-aigu, il tomba sur la terre. Alors il s’éleva, monarque des peuples, une violente lamentation de « Hélas ! hélas ! » 2,456.

Dès qu’il eut donné la mort à ces héroïques archers, tes fils, de nouveau le vigoureux Bhîmaséna, dans ton armée très-agitée, 2,457.

  1. Rathaîs, calamus rotang ; le nom, dont une chose est faite pour cette chose elle-même.