Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

enlevé par un faucon ; et son auguste corps suivit cette chûte infortunée, 2,638.

À sa mort, ceux, qui marchaient sous ses ordres, grand roi, abandonnèrent, effrayés, le Gotamide dans le combat et s’enfuirent aux dix points de l’espace. 2,639.

Le vaillant Kritavarman, dès qu’il eut environné Dhrishtadyoumna dans la bataille, lui dit transporté : « Halte-là ! arrête ! » 2,640.

Ce duel de Vrishni et du Prishatide fut tumultueux ; il ressemblait au combat de deux faucons, qui se disputent irrités, sire, un morceau de chair. 2,641.

Accablant le fils de Hridika, Dhrishtadyoumna de frapper avec colère en pleine poitrine Hârddikya de neuf flèches dans cette bataille. 2,642.

Kritavarman, gravement blessé, le couvrit de traits, lui, son char et ses chevaux. 2,643.

Couvert de flèches, ou ne voyait plus, sire, le héros Dhrishtadyoumna : tel le soleil, quand il est masqué par des nuages, chargés de pluies. 2,644.

Aussitôt qu’il eut dissipé avec ses dards, empennés d’or, cette multitude de traits, Dhrishtadyoumna, couvert de blessures, resplendit au milieu du combat. 2,645.

Ensuite le Prishatide en colère, le généralissime des armées, déchargea sur Kritavarman une pluie de flèches, inspirant une profonde épouvante. 2,646.

Hârddikya soudain dispersa dans sa chûte cette effrayante averse de traits avec ses dards en plusieurs milliers. Quand il vit arrêtée dans le combat son épouvantable grêle de flèches, le Prishatide s’approcha de Kritavarman et le retint à son tour. 2,647-2,648.