Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/193

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Grand, robuste, comme celui de Roudra, dont les membres dégouttent de sang. Là, Bharatide, Karna de frapper les éléphants avec ses flèches. 2,742.

Ils fuyaient, effrayés de tous les côtés, portant avec eux une grande confusion. Blessés dans la bataille par les flèches de Karna, comme des montagnes frappées du tonnerre, ils tombaient sur la terre, poussant différents cris. Le sol était couvert d’hommes, de coursiers et d’éléphants, renversés de toutes parts, et de chars abattus dans la route de l’Adhirathide. Ni Bhîshma, ni Drona, ni aucun des tiens dans le combat 2,743-2,744-2,746.

N’accomplit une prouesse égale à celle, que fit dans la bataille ce fils du cocher. Un grand carnage fut exécuté, puissant roi, sur les éléphants, et les coursiers, et les chars, et les guerriers. De même que l’on voit un lion marcher sans crainte au milieu des gazelles ; 2,746-2,747.

Ainsi, Karna sans peur s’avançait au milieu des Pântchâlains. Tel qu’un lion met en fuite à tous les points de l’espace les troupeaux effrayés des antilopes ; 2,748.

Tel Râdhéya dispersa en déroute les troupes de chars des Pântchâlains. Comme des antilopes, quelque part que ce soit, perdent la vie, sitôt qu’elles sont arrivées près de la gueule d’un lion ; 2,749.

De même, à peine abordés près de Karna, les grands héros cessent de vivre. Telle que les créatures brûlent, quand elles sont arrivées dans le feu ; 2,760.

Ainsi la forêt des Srindjayas, Bharatide, est consumée par le feu de Karna. Ayant proclamé leurs noms, un grand nombre, estimé des héros, Bharatide, fut immolé par Karna entre les Tchédiens, les Kaîkayains et les Pântchâ-