Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/196

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et Bhîmaséna entre les Kourouides eux-mêmes. 2,772.

Tandis que s’agitait cette guerre terrible et d’un aspect merveilleux, après qu’il eut tué au milieu de l’armée des compagnies nombreuses de conjurés, 2,773.

Arjouna, le plus excellent des vainqueurs, tint ce langage au Vasoudévide : « Voilà rompue, Djanârddana, cette armée d’hommes, qui voulaient combattre. 2,774.

» Ces grands héros de conjurés se dispersent, entraînant leurs armées, sans arrêter mes flèches, comme des gazelles fuient au rugissement d’un lion. 2,775.

» La grande armée des Srindjayas est brisée dans ce vaste combat. Voici la ceinture d’éléphant, Krishna, qui est le drapeau du sage Karna. 2,776.

» On le voit, plein de joie, se promener au milieu de l’armée du roi. Nul autre grand héros n’est capable de vaincre Karna dans une bataille. 2,777.

» Ta majesté n’ignore pas que Râdbéya est rempli de force dans l’attaque. Va donc à l’endroit où est Karna. Il met en fuite notre armée. 2,778.

» Abstiens-toi d’attaquer les autres dans le combat, et marche vers l’héroïque Karna ! Il m’est aussi agréable, Krishna, qu’il peut l’être à toi-même. » 2,779.

À ces mots, Govinda répondit en riant à Arjouna : « Dépêche-toi d’immoler, Pândouide, les enfants de Kourou ! » 2,780.

Aiguillonnés par lui, ces chevaux, couleur des cygnes, qui voituraient le Pândouide et Krishna, pénétrèrent dans ton armée. 2,781.

Elle fut divisée aux quatre plages du ciel par les chevaux blancs, aux ornements d’or, que poussait Kéçava et qui entrèrent dans ton armée. Ce char aux étendards