Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chars, Prithide, le roi Douryodhana, qui fond sur ce monarque de l’univers entier. 2,979[1] 2,980.

» Vigoureux, avec le désir de tuer, il est accompagné de ses frères, habiles dans toutes les armes et qui ont un toucher égal à celui des serpents. 2,981.

» Ces Dhritarâshtrides, éléphants, chevaux, chars et fantassins, se précipitent sur Youdhishthira, avec l’envie de l’immoler, comme des pauvres sur une riche pierrerie.

» Vois ! Ils sont retenus, oppressés de nouveau mainte fois, par le Sâtwattide et Bhîmaséna, comme les Daîtyas le furent par Agni et Çakra, quand ils voulaient enlever l’ambroisie. 2,982-2,983.

» Ces fameux héros, ils reviennent à la hâte en grand nombre sur le fils de Pândou, de même que des masses d’eau s’écoulent vers la mer dans la saison des pluies.

» Ces héros vigoureux jettent leurs cris de guerre, emplissent de vent leurs conques et brandissent leurs arcs.

» Je pense qu’Youdhishthira, le fils de Kountî, est tombé dans la bouche de la mort, et qu’il est arrivé sous la puissance de Douryodhana, comme une oblation est au pouvoir du feu. 2,98&-2,985-2,986.

» Telle est la nature de l’armée du Dhritarâshtride, fils de Pândou, que Çakra lui-même, s’il était arrivé à la portée de ses flèches, n’en serait pas délivré. 2,987.

» Qui pourrait supporter, dans le combat, la fougue de l’héroïque Douryodhana, lançant d’une main prompte la multitude de ses flèches, celui-là soutiendrait la rapidité même de la mort irritée ! 2,988.

  1. Ce distique est numéroté 2,980 par une distraction de l’éditeur, qui a compté pour une stance la clausute du chapitre lix.