Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/219

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les Dattyas, que Çakra battit dans un grand combat.

» Ce Karna, après qu’il a vaincu dans la bataille les Srindjayas, les Pândouides et les Pântchâlains, promène ses regards et te cherche dans toutes les plages du ciel : c’est mon sentiment. 3,009-3,010.

» Vainqueur des ennemis et tirant le meilleur des arcs, il répand la plus vive lumière, de même que Çakra, environné par les choeurs des Dieux. 3,011.

» Voici les Ka&uraviens, qui, à l’aspect du courage de Karna, poussent des cris, semant la terreur de tous les côtés dans le combat au cœur des Srindjayas et des Pândouides. 3,012.

» Ayant effrayé de toute son âme les Pândouides dans ce grand conflit, Râdhéya dit à tous ses guerriers, ô toi, qui donnes l’honneur : 3,013.

« Courez, Kourouides ; la félicité descende sur vous ! Courez lestement, de manière que nul être vivant ne puisse arracher de vos mains les Srindjayas dans ce combat !

» Faites ainsi, et nous, favorisés de la fortune, suivons-les par-derrière. » Il dit, et, disséminant ses flèches, il marche sur leurs pas. 3,014-3,015.

» Vois Karna, qui brille sous cette ombrelle blanche, comme le mont Oudaya, qui resplendit sous les rayons de la lune. 3,016.

» Fortuné par une ombrelle à cent bords, Bharatide, portée sur sa tête dans la bataille et semblable à une pleine lune, 3,017.

» Voici Karna, qui te regarde, souverain des hommes, toi, qui jettes des regards obliques[1] ; déployant la plus

  1. Sa katâksham, texte de Bombay.