Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/241

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Il réprima ses chevaux ; et tous les combattants applaudirent qu’il eut osé attaquer, sire, Phâlgouna dans la bataille. 3,244.

Soudain Bibhatsou-la-Victoire coupa en riant les rênes des chevaux, qui traînaient dans le combat le fils de Drona. Accablés par l’impétuosité de ses flèches, les chevaux se mirent à courir. Puis, il éclata dans ton armée, Bharatide, un bruit épouvantable. 3,245-3,240.

Dès qu’ils eurent obtenu la victoire, les Pândouides fondirent sur ton armée, brûlants du désir de vaincre et décochant de tous côtés leurs flèches acérées. 3,247.

La grande armée des Dhritarâshtrides fut mainte et mainte fois agitée dans la guerre par les héros Pândouides victorieux. 3,248.

Sous les regards, puissant roi, de tes héroïques fils, de Çakouni le Soubalide et de Karna, le souverain des hommes, 3,249.

La grande armée, malgré qu’elle fût arrêtée par tes fils, monarque des peuples, accablée de tous les côtés, ne tint pas dans la guerre. 3,250.

Effrayée, confuse : « Arrête ! arrête ! » lui criait le fils du cocher. 3,251.

Mais ton armée, battue par ces magnanimes Pândouides triomphants, ne restait pas le pied ferme ; et Karna continuait ses cris. 3,252.

Quand Douryodhana vit l’armée des Dhristarâshtrides en déroute de tous les côtés, il dit à Karna sur le ton de l’affection : 3,253.

« Vois, Karna, ma grande armée, profondément vexée par les Pântchâlains ; la peur a tourné sa pensée vers la fuite ; et tu vis encore ! 3,254.