Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/276

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maintenant du mépris. » À ces mots, ayant abandonné cette couche, le roi s’élança d’un pied rapide ; 3,538.

Et il sortit pour s’en aller dans les bois ; mais le Vasoudévide s’inclinant lui dit : 3,539.

« Il est su de toi, sire, que l’archer du Gândîva, fidèle à la vérité, a fait une promesse célèbre, qui est relative au Gândîva. 3,540.

» Si un homme te dit ces mots dans le monde : « Donne à un autre l’arc Gândîva ! » tu devras le mettre à mort. » Tels étaient les paroles, qui lui furent dites. 3,541.

» D’après mon désir, ce fils de Prithâ, qui veut sauver la vérité[1] de sa promesse, t’accabla de son mépris, souverain de la terre. 3,542.

» Le dédain pour ceux, que l’on doit respecter, est nommé la mort. Tu eus donc, sire aux,longs bras, à supporter cette faute de moi et du Prithide, ou de tous les deux. L’un et l’autre, puissant roi, nous nous tournâmes vers ton aide, pour la conservation de la vérité. 3,543-3,544.

» Veuille me pardonner, sire, à moi, qui implore incliné ma grâce. La terre boira aujourd’hui le sang du criminel Râdhéya. 3,545.

» Je te promets ici la vérité : sache que ce fils du cocher, dont tu désires la mort, sera tué aujourd’hui : sa vie même est arrivée à sa fin. » 3,546.

Il dit ; et, quand il eut entendu ce discours de Krishna, Youdhishthira-Dharmarâdja fit relever alors Hrishîkéça incliné, enveloppé de trouble ; 3,547.

Et, joignant ses mains au front, il tint ce langage, qui suivit immédiatement les paroles du Vasoudévide : « Comme

  1. Satyâm, texte de Bombay.