Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/283

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Une grande sueur naquit au fils de Prithâ, tandis qu’il marchait à l’extermination des guerriers ennemis et à la mort de Karna. 3,607.

Une profonde pensée lui vint : « Comment cela sera-t-il ? » Ensuite, le meurtrier de Madhou tint ce langage à l’archer du Gândîva, quand il vit s’avancer le Prithide, plongé dans ses réflexions : 3,608-3,609.

« Il n’existe pas un autre mortel ici que toi, archer du Gândîva, pour être le vainqueur de ces hommes, qui furent vaincus dans le combat par ton arc. 3,610.

» En effet, ces nombreux héros, qui égalaient Çatakratou par le courage, qui sont venus à la bataille, et qui ont osé jeter les yeux sur toi, sont tous passés dans la voie suprême. 3,611.

» Qui, en effet, s’étant avancé à la rencontre de Drona, de Bhishma, de Bhagadatta, de l’un et l’autre Avantien, Vinda et Anouvinda, vénérable monarque, du Kambodjain Soudakshina, de Çroutâyoush à la grande vigueur et d’Atchyoutâyoush, serait aussi heureux que toi, seigneur ?

» Divins sont tes astras, ta légèreté, ta force, ton calme dans les combats, ta soumission à la science, la sûreté de tes blessures, ton infaillibilité à toucher le but, ton absorption en Dieu ! Ton altesse, Arjouna, pourrait tuer les Dieux avec les Gandharvas et les êtres immobiles ou mobiles. 3,612-3,613-3,614-3,615.

» Il n’existe pas sur la terre, Prithide, un combattant, qui soit égal à toi dans la bataille : les kshatrvas, quels qu’ils soient, armés d’un arc, sont ivres de la furie des combats ; mais je ne sais pas, ni par les yeux, ni par l’oreille, qu’un d’eux, à partir des Dieux, soit égal à toi. Les êtres créés par Brahma, et ce grand arc Gândîva,