Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/284

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» Avec lequel tu combats, Prithide, ne sont donc pas équipollents à toi. C’est mon devoir, nécessairement, de te dire ce qui t’est convenable, fils de Pândou. 3,616-3,617-3,618.

» Ne méprise pas, guerrier aux longs bras, Karna, qui a la beauté des batailles. Karna est, en effet, un grand héros, plein de vigueur, orgueilleux, consommé dans les armes.

» C’est un soldat vaillant, habile, instruit dans les temps et les lieux. Qu’est-il besoin ici de longs discours ? Écoute avec abrégé, Pândouide. 3,619-3,620.

» Je pense que Karna est un grand héros, égal ou même supérieur à toi. Déployant le plus sublime effort, tu dois lui porter la mort dans ce vaste combat. 3,621.

» Il est semblable au feu en splendeur, égal pour la rapidité à la fougue du vent, comparable à la Mort pour la colère, vigoureux, au corps de lion. 3,622.

» Sa taille est de huit brasses ; il a de longs bras, une large poitrine ; il est bien difficile à vaincre ; il est fier ; c’est un brave, le plus grand des héros ; il est agréable à voir. 3,623.

» Associé à toutes les qualités du combattant, éloignant la crainte de ses amis, il fut toujours plein de haine pour les Pândouides, trouvant son plaisir dans le bien du Dhritarâshtride. 3,624.

» Râdhéya ne peut être mis à mort par tous les Dieux mêmes, commandés par Indra, si ce n’est par toi : voilà mon sentiment. Immole donc le fils du cocher. 3,625.

» Il est impossible à tous les Immortels, déployant leurs efforts, animés par le désir du combat, qui boivent le sang et mangent la chair, de vaincre ce héros à l’âme inique, cruel, qui vit au milieu des vices et qui est tou-