Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/300

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» C’est maintenant que Râdhéya va se repentir de ces mots cruels, qu’il adressa alors en pleine assemblée à la triste Yajnasénî, en jetant son mépris sur les Pândouides.

» Quand j’aurai tué Karna, le Découpeur, ce cruel fils du cocher, ceux, qui étaient jadis « une huile, qui avait servi pour des eunuques » deviendront alors d’éminents personnages. 3,773-3,774.

» Ce qu’a dit Karna, en vantant ses propres qualités et les fils de Dhritarâshtra : « Je vous sauverai des enfants de Pândou ; » 3,775.

» Mes traits acérés en feront un mensonge. Ce sera moi, qui immolerai aujourd’hui, en dépit de tous les archers, ce Karna, qui disait : « Je serai le meurtrier de tous les Pândouides, unis à leurs fils ! » Lui, sous la vigueur duquel, réfugié, le Dhritarâshtride au grand cœur, 3,776-3,777.

» Mais insensé, à l’intelligence dépravée, nous méprise toujours, que ces Dhritarâshtrides avec la réunion des rois, aujourd’hui que je vais tuer Karna, 3,778.

» Fuient, épouvantés, à tous les points de l’espace, comme des gazelles effrayées devant un lion ! Que le roi Douryodhana gémisse sur lui-même, 3,779.

» Quand j’aurai fait mordre la poussière de la bataille à Karna, accompagné de ses fils, accompagné de ses amis. Qu’aujourd’hui le Dhritarâshtride au comble de la colère, à l’aspect de Karna immolé par moi, 3,780.

» Reconnaisse, Krishna, que je suis le meilleur de tous les archers dans un combat. Aujourd’hui, je ferai sans asile, dans son royaume, Dbritarâsthra, le souverain des hommes, avec ses domestiques, ses ministres, ses petits-fils et ses fils. Les oies sauvages et les divers carnassiers promèneront aujourd’hui çà et là, Kéçava, les membres de