Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/312

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Le guerrier, qui ceint pour diadème un bouquet de fleurs, coupa seul en dix parties, avec ses traits en rasoir, ses demi-lunes et ses bhallas acérés, leurs armes hautes et basses, rejetées, leurs bras et leurs têtes, 3,866.

Les ombrelles, les éventails et les chasses-mouches, les drapeaux, les chevaux, les chars, les éléphants et les compagnies de fantassins. Tous, sans forme, ils tombaient sur la terre en grand nombre, de même que des forêts secouées par le vent. 3,867.

Couverts de filets d’or, munis d’étendards et de combattants, les grands éléphants avec leur bannière paraissaient, enveloppés de flèches aux empennures d’or, comme des montagnes flamboyantes. 3,868.

Dès que Dhanandjaya eut déchiré les éléphants, les chevaux et les chars sous des flèches puissantes, telles que la foudre d’Indra, il s’avança rapidement à la mort de Karna, de même que Çakra jadis pour briser Bala. 3,869.

Ensuite, ce dompteur aux longs bras des ennemis, ce tigre des hommes, entra dans ton armée, comme un makara entre dans la mer. 3,870.

Les tiens enchantés, sire, doués de fantassins et de chariots, appuyés sur de nombreux éléphants, chevaux et cavaliers, de courir sur le fils de Pândou. 3,871.

Les clameurs de ces guerriers, fondant sur le Prithide, éclataient bien retentissantes, comme le bruissement des flots, qui se déchargent dans la mer affamée. 3,872.

Tels que des tigres, ces grands héros couraient dans le combat sur le tigre des hommes, foulant aux pieds la crainte, que fait naître l’attachement à la vie. 3,873.

Arjouna dispersa l’armée de ces guerriers, qui fondaient