Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/319

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Taillées en pièces par lui, ces troupes en désordre se rassemblèrent de tous les côtés à l’entour de Karna.

Ce héros à la grande valeur, à la force immense, future lie pour eux, comme un navire brisé dans la mer, sire, est heureux de rencontrer une île. 3,935-3,936-3,937.

Tels que sont des nautonniers, tigre des hommes, dans les infortunes de la mer, tels étaient ces guerriers, qui s’étaient approchés de Karna. 3,938.

Joyeux, sire, ayant repris courage, ils en vinrent aux mains, les uns avec les autres, pour le combat, forçant la mort à retourner en arrière. 3,939.

« Après que les guerriers eurent été vaincus dans leur combat avec Bhîmaséna, qu’est-ce que dit, Sandjaya, ou Douryodhana, ou le Soubalide ? 3,940.

» Que dirent dans le combat, ou Karna, le plus grand des victorieux, ou mes combattants, ou Kripa et Kritavarman, ou le Dronide et Douççâsana ? 3,941.

» La valeur du Pândouide est plus que merveilleuse, à mon avis ; car seul il affronta dans la bataille tous les miens ! 3,942.

» En effet, le meurtrier des ennemis, Karna, le fils de Râdhâ, s’était engagé par une promesse aux guerriers et à tous les Kourouides. 3,943.

» Lorsque ces guerriers, qui avaient l’espérance, que peuvent inspirer la vie, la renommée, la félicité et les armures défensives, eurent vu cette armée enfoncée par le Pândouide à la force sans mesure, 3,944.

» Que fit dans cette bataille Karna, le fils de Râdhâ et du cocher ? Ou mes inaffrontables fils, ou les kshatryas aux grands chars ? » 3,945.

L’après-midi, puissant roi, répondit Sandjaya, l’auguste