Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/329

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si ce n’est toi, fils du cocher, qui puisse étouffer la crainte de ces guerriers, qui fuient. 4,038.

» Tous ces Kourouides, vaincus dans la guerre, qui désirent trouver en toi leur appui, se sont approchés de toi comme d’une île. 4,039.

» Tu as vaincu et dépouillé les rois des Vaîdéyainsetdes Vashthakas : ta fermeté a soumis dans la bataille les Gândhâras, difficiles à vaincre. 4,040.

» Fais provision de fermeté, Râdhéya, et marche à la rencontre du Pândouide : placé dans une haute valeur, guerrier aux longs bras, marche au-devant du rejeton de Vrishni, ce Vasoudévide, très-aimé de Kirîti. » 4,041-4,042.

« Tu tiens maintenant pour moi, Çalya, la place d’une mère, lui répondit Karna ; et tu brilles, guerrier aux longs bras, estimé à sa ressemblance. Que Dhanandjaya ne t’inspire aucune crainte. 4,043.

» Vois maintenant la force de mes bras ! Vois quelle est mon instruction ! Seul, j’immolerai aujourd’hui la grande armée des Pândouides. 4,044.

» D’aucune manière, je ne me retirerai du champ de bataille, je te dis là unewérité, sans avoir tué ces deux héroïques Krishnas, ces tigres des hommes ! 4,045.

» Ou ils me laisseront mort, car la victoire est inconstante dans les combats ! Aujourd’hui, ou les ayant tués, je jouirai de ma victoire ; sinon, je périrai ! » 4,046.

« Les plus braves disent que ce héros des héros est invincible dans unebataille, reprit Çalya : à plus forte raison, quand il n’a devant lui qu’un adversaire ! Qui pourrait le vaincre ici, où il est défendu par Krishna ? » 4,047.

« Le plus grand des héros ne fut jamais ainsi dans