Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/333

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Les guerriers Kourouides ne purent fixer leur œil ébloui sur Djaya, ce soleil à l’orbe magnifique du Gândîva, enflammé par les flèches, et qui avait une splendeur égale à celle de l’astre radieux à la fin d’un youga. 4,070.

Il coupa en riant, avec les multitudes de ses traits, les plus grands de ces dards, lancés par ces vaillants héros ; et la circonférence bien remplie, vaste, de son arc Gândîva détruisit en outre les foules d’autres flèches. 4,071.

De même qu’arrivé au milieu de Çoukra, le régent de la planète Çoutchi[1], le soleil aux rayons terribles enlève facilement des masses d’eau : ainsi Arjouna, décochant ses multitudes de flèches, Indra des princes, consuma ton armée. 4,072.

Kripa, déchaînant ses flèches, et Bhodja lui-même, et ton fils, coururent sur lui ; et le grand héros, fils de Drona, répandit sur lui ses traits, comme un nuage inonde une montagne. 4,073.

De ses flèches, animées par le désir de tuer, le Pândouide, d’une main habile, trancha avec effort dans ce grand combat les sublimes traits décochés, et le fendit lui-même de trois flèches au milieu de la poitrine. 4,074.

Le disque vaste, bien rempli du Gândîva, soleil d’Arjouna, qui brûlait ses ennemis, resplendissait, tel que la circonférence du soleil aux rayons terribles, parvenu au milieu de Çoukra, le régent de la planète Çoutchi. 4,075.

Le fils de Drona fendit l’impérissable de trois dards, et Dhanandjaya de dix traitsépouvantables ; il répandit quatre flèches sur ses quatre chevaux, et les plus excellents nârâtchas sur le singe. 4,076.

  1. Celle de Vénus.