Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/340

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Ils le harcelèrent, monté sur son char, avec des karnis, des nâlikas, des nârâtchas, des traits barbelés, des lances et desleviers de fer, des pilons et des bhindipâlas. 4,134.

Phâlgouna avec ses bhallas aigus et ses demi-lunes coupa cette pluie incomparable de flèches, entourée par les trompes des éléphants. 4,135.

Il frappa de ses traits puissants, marqués de différents caractères, comme des montagnes atteintes de la foudre, tous ces pachydermes, avec les enseignes, les étendards et les cavaliers. 4,136.

Ces grands proboscidiens aux guirlandes d’or, tels que des montagnes, enveloppés de la flamme du feu, tombaient percés, immolés par ces flèches, empennées d’or. 4,137.

Ensuite, ce fut, souverain de la terre, un vaste bruit du Gândîva, des coursiers, des pachydermes et des guerriers tonnants, répandus en gémissements et en menaces ; les éléphants frappés couraient de tous les côtés ; les cavaliers blessés et les chevaux fuyaient à la ronde, sire, aux dix points de l’espace. 4,138-4,139.

On voit par milliers, grand roi, des chars, semblables à la ville des Gandharvas, veufs de leurs maîtres ou privés de chevaux. 4,140.

On voit çà et là, blessés par les traits du Prithide, des cavaliers, qui fuient d’un côté et d’un autre. 4,141.

Dans ce moment, on vit la force des bras du fils de Prithâ, qui, seul, vainquit dans la bataille les proboscidiens, les chars et les cavaliers. 4,142.

Puis, Bhîmaséna, ayant vu Kirîti environné, éminent Bharatide, d’une puissante armée en trois corps, 4,143.

Abandonna quelques héros des tiens, survivants à leurs