Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/342

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Semblable à un éléphant enivré, le rejeton de Pândou entra dans l’armée des proboscidiens, comme un makara dans la mer. 4,153-4,154.

Ayant pris sa grande massue et s’étant plongé dans cette armée des éléphants, Bhîma irrité la conduisit dans un instant aux demeures d’Yama. 4,155.

Nous vtmes alors tomber ces proboscidiens enivrés avec leurs cuirasses, avec leurs drapeaux, avec les cavaliers, qui les montaient, de même que des montagnes, munies encore de leurs ailes. 4,156.

Dès qu’il eut tué cette armée des éléphants, Bhîma à la grande force remonta sur son char, et s’approcha d’Arjouna par-derrière. 4,157.

L’armée ennemie immolée ou en déroute pour la grande partie hésitait, enveloppée de flèches, puissant roi, sans aucune énergie pour la plupart. 4,158.

Lorsqu’il vit cette armée, qui balançait, rangée sans courage, Arjouna de la couvrir avec ses traits, qui ravissaient les existences. 4,159.

Ensevelis sous les foules de ces dards, lancés par l’archer du Gândîva, les éléphants, les chars, les chevaux et les guerriers brillaient dans la guerre comme des kadambas sous leurs filaments. 4,160.

Alors ce fut un cri de détresse, poussé par les Kourouides, grand roi, battus par les flèches d’Arjouna, qui enlevaient les souffles de la vie aux éléphants, aux coursiers, aux combattants. 4,161.

Ton armée, jetant des cris de « Hélas ! hélas ! » tremblante, cherchant l’un sur autre un appui, s’en allait à la ronde, comme une torche attachée à une roue. 4,162.

Les forces des Kourouides rendaient ce combat immense.