Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/358

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koula, qui se jouait ; et, gravement blessé par ce Vrishaséna irrité dans ce grand combat, sire, l’impétueux fils de Pândou, ce brave entre les hommes, courut sur le champ de bataille, brûlant de tuer le fils de Karna : tel un faucon, qui abat du ciel son vol rapide, les ailes étendues, par le désir d’un morceau de chair. 4,290-4,291-4,292.

Vrishaséna dispersa de flèches aiguës Nakoula à la grande vigueur, qui rendit vaine la multitude de ses traits et tenta des routes aux formes admirables. 4,293.

Décochant ses dards puissants, le fils de Karna dissipa en morceaux dans ce grand combat le bouclier merveilleux à mille étoiles de Nakoula, qui marchait précipitamment, le cimeterre à sa main. 4,294.

De six flèches aiguës, très-légères, cet ennemi, capable de supporter les ennemis, coupa rapidement le cimeterre, agité à son poing, arme de fer, acérée, au tranchant affilé, sans fourreau, terrible, faite pour soutenir un fardeau, causant la mort des corps, bien épouvantable, aux formes effrayantes, comme un serpent. Il le blessa de rechef entre les seins, gravement, de traits aigus, enflammés.

Lorsque le magnanime eut accompli cette difficile prouesse, aimée des personnes vénérables et des hommes, qui ne le sont pas, Nakoula, consumé par les flèches, s’avança à la hâte, sire, vers le char de Bhîmaséna.

En proie aux traits de Karna, le fils de Mâdrî aux coursiers immolés monta, aux yeux de Dhanandjaya même , sur le char de Bhlmaséna, comme un lion au sommet d’une montagne. 4,295-4,296-4,297-4,298.

Alors ce brave en courroux, le magnanime Vrishaséna, les fendant, pour ainsi dire, de ses traits, fit tomber la pluie de ses multitudes de flèches sur ces deux grands