Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/359

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héros Pândouides, réunis sur le même char. 4,299.

Lorsqu’on eut arrêté le chariot du Pândouide et que les dards eurent bientôt coupé le cimeterre, tous les autres héros des Kourouides, s’étant rassemblés, accoururent et le frappèrent avec la grêle de leurs flèches. 4,300.

Tout à l’entour, les deux Pândouides, Bhîma et Arjouna, semblables à deux feux, auxquels on sacrifie, déversaient de tous côtés avec colère leur bien épouvantable pluie de flèches sur Vrishaséna. 4,301.

Ensuite, le fils du Vent dit à Phâlgouna : « Vois ce Nakoula, qui est accablé. Voici le fils de Karna, qui nous tourmente. Que ton altesse aille donc vers ce Karnide ! » Parvenu auprès du char de Vrikaudara, Kirîti entendit cette parole ; et Nakoula, ayant vu ce héros arrivé, lui dit : « Tue promptement cet homme ! » 4,302-4,303.

À ces mots de Nakoula, son frère, énoncés dans le combat en sa présence, le terrible Kirîti lança promptement contre Vrishaséna[1] son char à l’enseigne du singe, conduit par Kéçava. 4,304.

Les plus excellents des guerriers aux chevaux bondissants et résonnants du bruit des étendard» agités par le vent, ayant su que Nakoula était sans char, que son épée et son arc étaient brisés, qu’il était en proie à l’ennemi et plongé au milieu des astras de Karna, s’approchèrent à la hâte, montés sur leurs chars. 4,305.

Cinq des plus vaillants fils de Droupada, un sixième, de qui Çaînéya tenait la place, et cinq rejetons de la fille de Droupada, avaient pris leurs armes et massacraient tes guerriers, tes chevaux, tes éléphants et tes chars avec des

  1. Vrishasénâya, texte de Bombay.