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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/360

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flèches semblables au monarque des serpents. 4,306.

Les principaux de tes chars, les deux fils de Kripa et de Hridika, avec le Dronide et Douryodhana, avec le fils de Çakouni, et Vrika avec Krâtha et Dévavridha, s’avancèrent contre eux à la hâte, munis d’arcs, montés sur des éléphants, qui avaient le bruit des nuages, et sur des voitures légères. 4,307.

Les héros Koulindas, les plus vaillants de tes maîtres de chars, blessant le onzième après dix autres guerriers[1], l’enfermèrent dans les pointes des plus excellentes flèches, lancées par les plus grands des hommes, et s’élevèrent contre lui avec des éléphants d’une effrayante vitesse, semblables aux cimes des montagnes et pareilles à la couleur des nuages nouveaux. 4,308.

Les éléphants nés dans l’Inde, proprement dite, bien équipés, pleins d’ivresse, montés par des guerriers adroits et désireux de combats, étaient revêtus de filets d’or, tels que des nuages, environnés d’éclairs. 4,309.

Entouré par dix héros à la haute renommée, le fils de Koulinda accabla profondément Kripa avec ses chevaux, avec son cocher. Mais, immolé par les flèches du rejeton de Çaravat, il tomba sur le sol de la terre, accompagné de son éléphant. 4,310.

Le frère mineur du fils de Koulinda renversa son char avec des leviers travaillés en fer, semblables aux rayons du soleil ; et le roi de Gândâra, poussant un cri, enleva sa tête, au moment qu’il criait lui-même. 4,311.

Ces Koulindas immolés, tes grands héros aux formes exaltées, qui tenaient des arcs à leurs mains, s’appro-

  1. Daçaîkan, texte de Bombay.