Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/363

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phants, les chevaux et les chars tombaient sur la terre, comme des nuées, pleines d’éclairs et de tonnerres, tombent du ciel, frappées par des vents orageux[1]. 4,326.

Ensuite, tes grands éléphants, tes coursiers, tes chars et tes compagnies de fantassins, tués par Çatânîka, s’affaissèrent sur la terre, sans puissance[2] réduits en pièces, tels que des reptiles, battus par le vent des ailes de Garouda.

Puis, le fils de Koulinda blessa en souriant le fils de Nakoula avec de nombreuses flèches acérées ; et leNakoulide enleva du corps avec un trait en rasoir sa tête au visage pareil à un lotus. 4,327-4,328.

Après cette action, le fils de l’Adhirathide perça Çatânîka de trois dards acérés de fer, Arjouna de trois, Bhîma d’un égal nombre, Nakoula de sept et Djanârddana de douze. 4,329.

À la vue de sa prouesse, qui l’emportait sur tous les faits de l’homme, les Kourouides joyeux de lui applaudir ; mais ceux, à qui la valeur d’Arjouna était connue, pensèrent : « C’est une victime offerte en holocauste dans le feu. » 4,330.

Dès que l’immolateur des héros ennemis, Kirîti, le seigneur des hommes, eut vu au milieu du monde le fils de Mâdrî, Nakoula privé de chevaux, et Krishna couvert de blessures, 4,331.

Il courut alors, plein de résolution, dans le combat, sur Vrishaséna, sous les yeux de l’Adhirathide. Lorsqu’il vit accourir dans cette grande bataille le terrible héros des hommes, portant un millier de flèches. 4,332.

Le fils de Karna fondit sur le guerrier au grand char, tel

  1. Voir note 2, page 358
  2. Viraçâs, texte de Bombay.