Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/365

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» Je serai aujourd’hui ton meurtrier dans le combat : je te tuerai avec violence, toi, au cœur de qui l’orgueil est né ; toi, qui es l’asile de ce Douryodhana, dont Bhîmaséna lui-même sera bientôt l’immolateur dans le combat ;

» Douryodhana, ce plus vil des hommes, et celui, de qui le défaut de politique fit naître ici ce vaste carnage ! » Quand il eut dit ces mots, il essuya son arc et prit Vrishaséna pour but sur le champ de bataille. 4,341-4,342.

Le magnanime Kirîti lança des traits aigus pour la mort du fils de Karna dans la bataille, et le blessa lui-même sans balancer en riant dans les articulations avec dix flèches !

Il trancha de quatre kshouras acérés son are, ses deux bras et sa tête ; frappé des traits du Prithide, le héros tomba du char sur la terre sans bras et sans tête : 4,343-4,844.

Tel croule, déraciné par le vent, de la cime d’une montagne, un çâla au grand corps, chargé de fleurs et le plus beau des arbres. Dès que l’Adhirathide aux actions agiles eut vu son fils tomber du char sous le coup des flèches, 4,346.

Consumé de chagrin par la mort de ce héros, il approcha rapidement avec colère son chariot du char de Kirîti. Et, quand le magnanime Karna eut vu son fils tué devant ses yeux dans la bataille par le guerrier aux blancs coursiers, il s’éleva à la plus haute colère et fondit lestement sur Arjouna et Krishna même. 4,346-4,347.

Aussitôt qu’il le vit s’avancer avec sa taille immense, la menace à la bouche, difficile à arrêter par les Dieux mêmes et tel qu’une mer enflée jusqu’au rivage, 4,348.

Le taureau des hommes, le Dâçârhain dit en riant à