Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/375

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Kourou et de Pândou ? Que la palme de la victoire. Dieu, se tienne égale entre ces deux lions des hommes ! 4,436.

» Tout le monde est divisé par cette lutte de Karna et d’Arjouna. Dis, auguste Swayambhou ; la victoire de ces deux guerriers sera-t-elle vraie pour nous ? 4,437.

» Prononce cette parole, Être-existant-par-toi-même : que la palme de la victoire se tienne égale entre ces deux guerriers ! » À peine eut-il entendu ce langage, Maghavat, s’étant incliné devant l’ayeul de tous les êtres :

« Que ton immortalité donne cet ordre, dit-il à ce roi des Dieux, le plus intelligent des êtres doués de l’intelligence. Jadis, il fut dit par Bhagavat : « La victoire est assurée aux deux Krishnas ! » 4,438-4,439.

» Que cela soit ainsi ! adoration te soit rendue, Bhagavat ! répands sur moi ta faveur. » Içâna et Brahma tinrent ce langage aux maîtres des trois mondes : 4,440.

« La victoire est assurée, certainement, à cet Ambidextre-le-Victorieux, par qui le feu jadis lut rassasié dans la forêt de Khândava. 4,441.

» Parvenu au Swarga, il fit amitié avec toi, Çakra. Mais Karna est dans son parti un Dânava : donc, c’est de son côté que doit être la défaite. 4,442.

» La chose étant ainsi, que l’affaire des Dieux soit résolue : la plus importante des affaires, souverain des trois mondes, n’est-elle pas celle, qui est propre à nous tous.

» Le magnanime Phâlgouna se complaît toujours dans le devoir de la vérité ; c’est pour lui que doit naître nécessairement la victoire ; il n’y a là aucun doute. 4,443-4,444.

» Il a charmé le magnanime Bhagavat, qui a pour enseigne un taureau : comment la victoire pourrait-elle,