Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/389

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aiguisés, avec la vitesse de la foudre, les kshourapras, les anjalikas, les demi-lunes, les nâlikas, les nârâtchas et les oreilles-de-sanglier. 4,547.

Ces traits bien rapides, bien étincelants, à la grande puissance, s’étant approchés de Karna, entrèrent précipitamment avec leur pointe aiguë et pénétrante dans tous ses membres, ses chevaux, son arc, ses roues, ses couples et son drapeau : tels, effrayés par Garouda[1], des reptiles se plongent dans le sein de la terre. Karna, son corps tout couvert de flèches, ses membres arrosés de sang, roulant ses yeux de colère, 4,548-4,549.

Ce magnanime, ayant courbé sa corde vigoureuse, fit apparaître l’astra de Bhrigou, qui avait le bruit de la mer, et trancha les multitudes de traits, lancés contre lui par le guerrier, qui portait la flèche du grand Indra. 4,550.

Mais le héros à la prouesse de Mahéndra, opposant l’astra à l’astra, de blesser les hommes de pied, les éléphants, les chars ; et, pénétré de colère, l’agile Adhirathide perça avec violence[2]de traits bien lancés dans le combat, aiguisés sur la pierre, empennés d’or, et de l’auguste astra de Bhrigou, les plus vaillants guerriers des Pântchâlains.

Ceux-ci et les Somakas, que Karna accablait de ses torrents de flèches sur le champ de bataille, en venant aux mains et pénétrés de colère, blessèrent de tous côtés le fils du cocher avec des traits acérés. 4,551-4,552-4,553.

L’Adhirathide couvrit de ses traits les compagnies de chevaux, d’éléphants et de chars des Pântchâlains : il les harcela avec violence des multitudes de ses flèches et les blessa avec joie dans le combat. 4,554.

  1. Tarkshya, texte de Bombay.
  2. Prasahya, même texte.