Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/403

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jouant, à la hâte, frotta légèrement de son pied et fit entrer son magnifique char au sein de la terre. 4,652.

Couverts d’or et coulçur des rayons de la lune, les coursiers tombèrent des genoux sur le sol. 4,653.

Lorsqu’il eut vu Karna décocher le serpent, Mâdhava, le plus vigoureux des êtres vigoureux, monta à la force de ses pieds sur la voiture légère[1] ; 4,654.

Et, quand le char se fut englouti dans la terre, les chevaux s’affaissèrent sur les genoux[1]. 4,655.

Ensuite, éclata dans l’atmosphère un bruit immense pour applaudir le meurtrier de Madhou : des voix célestes parlèrent tout-à-coup ; une pluie de fleurs tomba du ciel, et des cris de guerre retentirent 4,656.

Après que le char se fut enfoncé forcément au sein de la terre, cette flèche alla frapper le bouquet de fleurs immortelles, donné jadis par Indra au sage 4,657.

Arjouna, ornement de sa tête, célèbre sur les mers, dans le ciel, dans l’atmosphère et sur la terre. Le fils du cocher lui enleva de la tête avec sa flèche cet assortiment de fleurs, qui avait la splendeur et l’éclat du feu, de la lune et du soleil, qui était orné de diamants, de pierreries, de perles et d’or. Fait avec effort par les pénitences de l’auguste Swayambhou lui-même pour Indra-Pourandara, œuvre de soucis et de labeur suprême, création de l’astra du tigre,

D’une forme richement travaillée, jetant la crainte au cœur des ennemis, infiniment aisée pour son maître, d’une exquise odeur, et que l’immortel souverain des Dieux lui-même donna à Kirîti, qui voulait détruire les ennemis des Dieux. 4,658-4,659-4,660.

  1. a et b Ces deux vert manquent dans l’édition de Bombay.