Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/425

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» Les Pândouides ont fait mordre la poussière dans le combat à des monarques très-braves, souverain des hommes, que le courage, l’héroïsme, la force et l’énergie unissaient à des masses de telles ou telles qualités diverses, qui étaient pleins d’amour pour tes affaires, qui ressemblaient à des Immortels, et qui avaient une puissance égale à celle de Kouvéra, d’Yamaet d’Indra. Ne t’en afflige point, Bharatide, c’est la volonté du Destin, console-toi ! le succès n’est pas toujours constant. »

Quand il eut entendu ce langage du souverain de Madra et considéré sa conduite en lui-même, Douryodhana, l’âme consternée, soupira maintes et maintes fois, l’esprit égaré, ses formes consternées. 4,831-4,832-4,833.

» Dans ce carnage d’Arjouna et de Karna, en ce jour terrible, quel fut, s’enquit, Dhritarâshtra, l’aspect de l’armée des Kourouides et des Srindjayas dispersée consumée, broyée sous les flèches ? » 4,834.

Écoute avec attention, sire, comment fut cette grande, lui répondit Sandjaya, cette épouvantable boucherie de corps humains, cette destruction des plus excellents guerriers. 4,835.

Parce que Dhanandjaya, après qu’il eut tué Karna, jeta son cri de guerre, une profonde terreur entra alors, sire, dans le cœur de tes fils. 4,836.

Karna mort, ton guerrier ne pensa jamais, ni à s’approcher des armées, ni à mettre sa confiance dans un prompt courage, comme un marchand ne la met pas dans son vaisseau rompu au milieu de la tempête d’une mer profonde. Voyant que Kirîti leur a brisé cette île, les autres désirent le rivage ultérieur. 4,837-4,838.

Tremblants, après la mort de l’Adhirathide, blessés par