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LE MAHA-BHARATA.

» Cette science appelée Tchaksoushi, que Manou donna à Sonia, celui-ci à Viçvâvasou, et ce dernier à moi, 6478.

» Échue au lâche, à qui son gourou la donne, elle expire ; mais c’est à un héros, que je vais en dire le prix. Écoute-moi ! 6479.

» Toute chose, qu’il désire voir de ses yeux dans les trois mondes, l’initié la verra telle qu’il mérite de la voir. 6480.

» Il acquerrait cette science, l’homme, qui soutiendrait six mois le vœu de rester sur un seul pied ; mais, sans qu’il te faille supporter une pénitence, je vais te communiquer cette science à toi-même. 6481.

» Elle a fait de nous, sire, des êtres supérieurs à l’espèce humaine ; car ceux, qui ont la vue de cette science, surpassent les Dieux mêmes. 6482.

» Je donnerai par centaines, à chacun de tes frères et à toi, des chevaux nés des Gandharvas. 6483.

» Les chevaux d’une nature divine des Gandharvas et des Dieux, fatigués ou non, sont aussi rapides que la pensée ; la vitesse ne leur manque jamais. 6484.

» Jadis on fit pour le grand Indra la foudre, qui devait tuer Vritra : elle se rompit sur la tête du loup par dix et par cent morceaux. 6485.

» Les Dieux honorent cette fortune morcelée de la foudre : le corps de la foudre est dit toute chose, à laquelle est attachée la renommée dans le monde. 6486.

» Ainsi le brahme est appelé celui, qui tient la foudre en sa main ; la caste des kshatryas, celle, de qui la foudre est le char ; les valçyas, ceux qui manient la foudre de l’aumône : la plus jeune des castes, ou les çoûdras, celle, qui exerce la foudre des métiers. 6487.

» Mes coursiers, auxquels ne peut donner la mort un