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ADI-PARVA.

de tous les Rakshasas, de ceux-mômes, qui ne t’ont fait aucun mal ou qui ne te connaissent pas, te cause-t-elle du plaisir ? 6875.

» Ne veuille pas faire une telle extermination de ma lignée : tel n’est pas, mon enfant, le devoir enseigné aux brahmes pénitents ! 6876.

» Le premier devoir, c’est la placidité : cultive cette vertu, Parâçara ; et toi, qui es très-bon, ne commets pas une chose très-mauvaise. 6877.

» Ne veuille point dépasser les bornes de Çaktri, qui n’ignorait pas le devoir ; et ne veuille pas détruire ainsi ma postérité. 6878.

» Une malédiction, fulminée contre Çaktri, attira sur lui son malheur : Çaktri s’en est allé d’ici au ciel pour une faute, qui est née de lui-même. 6879.

» Aucun Rakshasa n’aurait eu, certe ! assez de puissance, anachorète, pour le dévorer : il s’est causé lui-même la mort à soi-même par cette faute. 6880.

» Viçvâmitra ne fut ici, Parâçara, qu’un simple instrument ; le roi Kalinâshapâda est monté au ciel, où il nage dans la joie. 6881.

» Tous les fils du magnanime Vaçishtha, ces frères puînés de Çaktri, plongés dans la joie, s’enivrent de bonheur dans la compagnie des Immortels. 6882.

» Toutes ces choses, anachorète, sont bien connues de Vaçishtha ; et tu fais une telle extermination des infortunés Rakshasas ! 6883.

» C’est toi, dans ce sacrifice, qui es la cause de leur désespoir : abandonne-le donc ce sacrifice et qu’il soit fini pour toi ! » 6884.

» À ces mots de Poulastya et du sage Vaçishtha, le