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ADI-PARVA.

» Quand il aura dit ces choses dans un langage accompagné de flatteries à Droupada et aux Pândouides, qu’il parle sans délai à ceux-ci de revenir avec nous. 7468.

» Aussitôt que ces héros en auront qbtenu le congé, envoie, commandée par Douççâsana et Vikarna, une brillante armée pour escorter jusqu’ici les fils de Pândou.

» Que dès lors, comblés sans cesse de tes honneurs, ces Pândouides, les plus vertueux des hommes, habitent dans cette ville de leurs pères avec le consentement des citoyens. 7469-7470.

» Telle est, puissant Bharatide, la marche digne, que tu dois suivre avec tesfils ; et mon opinion s’accorde avec le sentiment de Bhîshma. » 7471.

Karna de répliquer :

» Deux conseilla si bien unis et tellement sympathiques l’un à l’autre ne devraient pas délibérer avec deux autres, animés par le seul amour de ton bien. Il n’y a rien en cela de très-étonnant. 7472.

» Comment l’orateur, qui parle d’une âme dissimulée et d’un esprit méchant, pourrait-il embrasser l’avis des gens de bien, qui proposent le seul moyen de salut ? 7478.

« Mais les amis n’ont aucune influence pour le bien ou le mal dans les crises difficiles : le plaisir ou la peine arrive à chacun des hommes par une disposition antérieure de sa destinée. 7474.

» C’est la Destinée, qui partout assigne tout à l’homme, fût-il ignorant ou savant, enfant ou vieillard, avec ou sans auxiliaires. 7475.

» La tradition nous apprend que jadis vécut un monarque, appelé Amboutchîva. Dans son palais habitait un roi, issu des souverains du Mâgadha. 7476.