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LE MAHA-BHARATA.

de la terre, ce vertueux Tchitravâhana, le souverain de la ville des joyaux, qui avait une fille, nommée Tchilrângadâ, charmante à voir. 7825-7826.

Il la vit se promener à sa fantaisie dans la ville, et cette vue alluma son amour pour la princesse à la jolie taille, fille de Tchitravâhana. 7827.

Il se rendit chez le roi, et, lui ayant raconté son affaire : « Donne-la moi, sire, lui dit-il, à moi, qui suis un magnanime kshatrya. » 7828.

À ces mots : « De qui es-tu fils ? demanda le souverain ; et comment t’appelles-tu ? » Le fils de Pândou répondit : « Je suis Dhanandjaya, le fils de Kountî ! » 7829.

Le monarque lui dit alors ces mots, que précédait une parole flatteuse : « Il y eut dans cette race jadis un roi, nommé Prabhandjana. 7830.

« Il n’avait pas de fils et, dans son envie d’obtenir une postérité, il endura la plus haute pénitence. Le Dieu-des-Dieux, qui porte l’arc Pinâka, Içwara, l’époux d’Oumâ, fut content de ces effrayantes macérations ; et l’adorable Bhagavat accorda à cette race un enfant unique de génération en génération. 7831-7832.

» Il n’y a donc en cette liguée qu’un seul enfant à chaque degré : ainsi naquirent les fils héritiers de tous mes aïeux.

» Je n’ai que cette fille unique, la propagatrice de ma race, assurément : « C’est mon fils ! » me dis-je et telle est sur elle ma pensée, taureau du troupeau des hommes.

» C’est pour cette raison qu’elle est nommée Poutrikâ[1] : unique sera donc, prince, le fils qu’elle aura conçu de toi. 7833-7834-7836.

  1. Voyez, tome 1er, page 320, la stance 3026.