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ADI-PARVA.
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» Qu’elle rende ce tribut ; qu’il naisse d’elle un seul continuateur de cette race : accepte-la, fils de Pândou, à cette condition. » 7836.

« Soit ! » promit le fils de Kountî ; il reçut la jeune vierge et habita dans cette ville trois années. 7837. Un fils étant né d’elle, il serra dans ses bras la noble dame, fit ses adieux au monarque et s’en fut recommencer ses pérégrinations. 7838.

L’éminent Bharatide s’en alla visiter les tîrthas bien saints, resplendissants d’ascètes et situés sur le rivage de l’océan méridional. 7839.

Il était alors cinq tîrthas, qu’avaient désertés les ascètes ; mais qui avant ces joure étaient remplis de nombreux pénitents. 7840.

C’étaient le Saâubhadra, tîrtha d’Agastya, le Paâulonia d’une grande purification, le limpide Prasanna, le Hayamédhaphala, rapportant le même fruit qu’un açwamédhu, et le tîrtha du Bharadwâdjide, le grand destructeur des péchés. Le plus illustre des hommes vit ces cinq tîrthas.

Ayant observé que ces bains étaient déserts, ayant vu qu’ils étaient délaissés par les anachorètes instruits des choses relatives au devoir, 7841-7842-7843.

Le rejeton de Kourou, ses mains réunies aux tempes, interrogea les ascètes : « Pourquoi ceux, qui récitent la sainte écriture, ont-ils abandonné ces tîrthas ? » 7844.

« Cinq crocodiles, habitants de leurs eaux, entraînent les pénitents : c’est pour cela qu’on a déserté ces bains, » lui répondirent les ascètes. 7845.

À ces paroles, en vain retenu par les anachorètes opulents de pénitences, ce héros aux longs bras, le plus vertueux des hommes, s’en alla voir ces tîrthas. 7846.