Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/345

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

De tous côtés, les Maroutes, ayant dérobé les senteurs aux fleurs de terre ou d’eau, en venaient offrir les parfums aux fils de Pândou. 94.

Maya, sire, avait mis quatorze mois environ à construire un tel palais, quand il porta à Dharmarâdja la nouvelle qu’il avait terminé son édifice. 95.

Ensuite, l’auguste monarque Youddhishthira fit son entrée dans ce royal château, après qu’il eut distribué des aliments à une myriade de brahmes. 96.

Il rassasia entièrement les brahmanes, accourus de toutes les contrées, avec du beurre clarifié, du lait mêlé de miel, des mets divers, des racines, des fruits, des viandes de gazelle et de sanglier, du kriçara[1], des plats de jîvantî [2], du beurre clarifié, de la chair par monceaux, des nourritures variées, des choses à sucer ou à boire, en grande abondance, des habits neufs, des costumes et des guirlandes ou bouquets de toutes les sortes. Il donna en outre, sire, à chacun d’eux un millier de vaches. 97-98-99-100.

Là s’élevait, allant toucher la voûte des cieux, le bruit d’un jour de fête. Le chef des Rourouides entra dans son nouveau palais, noble Bharatide, après qu’il eut honoré les Dieux avec les symphonies des instruments divers et l’offrande de maint et maint parfum exquis. Là, des athlètes, des acteurs, les jongleurs, les chanteurs et les bardes déployèrent tous leurs talents au service d’Youddhishthira, le roi de la justice. 101-102.

Ainsi, après s’être acquitté avec ses frères des honneurs

  1. Mets composé de lait, de sésame et de riz.
  2. Une sorte de légume.