Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/371

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» Le vénérable Feu, qui se rend visible au temps, où expire un cycle du monde ; les hommes aux œuvres difficilement accomplies, les Dakshinâyanas, les Mrityavas,

» Et les énergies, qui participent au gouvernement d’Yama, le roi de la mort ; les çinçapas et les pâlâças, les kâças, les kouças et d’autres saints végétaux faits hommes composent, puissant roi, cette cour d’Yama, le roi de la justice. Tous ceux-là et d’autres en grand nombre sont les serviteurs et les courtisans du souverain des Mânes. 342-343-344.

» Il est impossible d’en supputer, fils de Prithâ, les noms et les fonctions. Avant de construire ce palais vaste, délicieux, se transportant où l’on désire, Viçvakarma se mortifia long-temps par la pénitence. 345.

» Les ascètes aux violentes macérations, aux vœux bien observés, et de qui la bouche est asservie à la vérité, y viennent, rejeton de Bharata, flamboyants et tout resplendissants de leur propre lumière. 346.

» Placides, purs, détachés des affections mondaines, sanctifiés par de bonnes œuvres, tous ont des corps éblouissants de splendeur, tous sont vêtus de robes immaculées.

» Tous portent des bracelets merveilleux, des pendeloques flamboyantes, des guirlandes admirables, et s’avancent, brillamment escortés de nobles personnes, qui sont leurs bonnes actions et leurs œuvres saintes. 347-348.

» Là sont, par troupes, des Gandharvas à la grande âme ; ici, des chœurs d’Apsaras. La musique des instruments, la danse, le chant, les rires, le gracieux lâsya[1] remplissent tout le palais. 349.

  1. Espèce de danse, exécutée surtout par les femmes. Elle se compose d’attitudes et de gestes avec un léger mouvement des pieds, rarement élevés au-dessus de la terre.