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SABHA-PARVA.

» Tu as dit que le palais du Dieu des richesses était l’habitation des Yakshas, des Gouhyakas et des Rakshasas, des Gandharvas, des Apsaras et de l’Adorable, qui porte un taureau dans le champ de son étendard. 481.

» Tu as dit que dans le palais du Pitâmaha étaient réunis les grands saints, tous les chœurs des Dieux et tous les Çâstras faits hommes. 482.

» Tu as placé les Dieux, anachorète, dans le palais de Çakra, et, par exemple, les Gandharvas et les différents Maharshis. 483.

» Mais le saint roi Hariçtchandra est le seul, grand anachorète, que tu aies dit habiter le palais du magnanime roi des Dieux. 484.

» Quelle action avait-il faite, ou quelle pénitence avait-il supportée, hermite aux vœux constants, qui pût mettre ainsi le prince à la bien grande renommée au niveau de Çakra ? 485.

» Le vertueux Pândou, mon père, est allé dans le monde des Mânes : l’y as-tu vu, brahme ? Ou comment s’est-il rencontré avec toi ? 486.

» Qu’est-ce qu’il t’a dit, vénérable ? Conte-moi cela ; j’ai une extrême curiosité d’entendre toutes ces choses de ta bouche. » 487.

« Je vais donc te dire quelle fut, reprit Nârada, la magnanimité du sage Hariçtchandra, sur lequel tu m’interroges, auguste Indra des rois. 488.

» Ce fut un puissant monarque, suzerain de tous les rois : tous les potentats du globe se tenaient courbés devant ses ordres. 489.

» Monté dans un char victorieux aux ornements d’or, ce roi, qui possédait l’énergie des armes, conquit, souverain des hommes, les sept îles de la terre. 490.