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SABHA-PARVA.

de la beauté, dont éclatait Hariçtchandra, m’a dit, royal fils de Kountî, la joie des Kourouides, dans l’épanouissement de son admiration, quand il sut que je tournais ma route vers le monde des enfants de Manou : 501-502.

« Après que tu l’auras salué, dis au puissant Youddhishthira : Tes frères te sont docilement soumis, tu es capable de conquérir la terre. 503.

» Célèbre ensuite un râdjasoûya, le plus efficace des sacrifices. Quand tu l’auras offert, toi, mon fils, je serai bientôt, moi ! un second Hariçtchandra ! et je m’enivrerai de plaisirs dans la cour de Çakra durant de nombreuses, éternelles années. » C’est ainsi qu’il m’a parlé, rejeton de Bharata. « Qu’il en soit ainsi ! ai-je répondu à Pândou ; je redirai ce langage au monarque ton fils, si je vais sur le monde de la terre. » Accomplis donc sa pensée, fils de Pândou. 504-505-506.

» Tu partageras avec tes ancêtres eux-mêmes le bonheur de posséder le monde de Mahéndra. Ce sacrifice est appelé grand ; beaucoup d’obstacles, prince, l’environnent. 507.

» Des brahmes, tombés dans la condition de Rakshasas, destructeurs des sacrifices, veulent y jeter des troubles : de là naissent des combats, qui font périr les kshastryas et produisent la ruine de la terre. 508.

» Une cause quelconque peut y apporter la destruction. Songe bien à cela, Indra des rois, et fais alors ce qui est heureux. 509.

» Levé sans paresse, n’abandonne pas un instant la défense des quatre classes ; grandis, amuse-toi, rassasie les brahmes de richesses ! 510.

« J’ai répondu amplement aux interrogations, que tu