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SABHA-PARVA.

tant il brillait d’une éminente splendeur, comme un Aditya au milieu du feu, environné par des milliers de rayons ! 947.

Les arbres ne peuvent embarrasser le passage, de cet immortel étendard, la flèche ne peut en percer le tissu. Les hommes, sire, ont vu de leurs yeux ici-bas ce drapeau nompareil et divin. 948.

Monté dans ce véhicule céleste d’un bruit semblable au tonnerre d’Indra, l’auguste Atchyouta sortit, accompagné des fils de Pândou. 949.

Le roi Vasou avait reçu d’Indra ce char ; Vrihadratha l’avait reçu de Vasou, et, suivant l’ordre de succession, il était arrivé de Vrihadratha au roi Djarâsandha, son fils.

Après qu’il fut sorti hors de Girivradja, le prince aux yeux de lotus bleu, aux longs bras, à la vaste renommée, s’arrêta dans une place publique. 950-951.

Là, tous les citadins, s’approchèrent de lui avec révérence, sire, les brahmes à leur tête, et de la manière enseignée par l’étiquette. 952.’

Les rois délivrés de la captivité honorèrent le meurtrier de Madhou et lui tinrent ce langage, que précédait un éloge : 963.

« Cet accomplissement de ton devoir, en compagnie de Bhîma et d’Arjouna, n’a rien, qui étonne en toi, guerrier aux longs bras, de qui Dévakî fut la mère. 954.

» Retirer les rois du lac épouvantable à la vase de chagrins, où Djarâsandha les avait plongés ; les arracher à cette forteresse de feu, effroi de la montagne, où ils périssaient de langueur, n’était de toi qu’une chose toute naturelle ! Mais cette délivrance, rejeton d’Yadou, t’a mérité, oh bonheur ! une éclatante renommée. 956-956.