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SABHA-PARVA.

les uns les autres, vous rentrerez dans les mondes célestes. » 1320.

Il dit ; et, quand il eut donné cet avis à tous les Dieux, Nârâyana, Çambhou, l’Adorable, le Seigneur du monde naquit dans la race d’Yadou. 1321.

La plus forte colonne entre celles, qui soutiennent une race, il brilla sur la terre dans la famille des Andhakas et des Vrishnides, comme la reine des étoiles au milieu des constellations, 1322.

Ce Hari, l’exterminateur des ennemis, de qui tous les Dieux avec Indra adorent la force du bras, le voilà qui habite sur la terre comme un enfant de Manou. 1323.

Oh ! n’est-ce pas une chose merveilleuse que l’Être-existant-par-soi-même doive un-jour reprendre en lui ce kshatrya, doué d’un telle vigueur ! 1324.

Telles étaient les pensées, que roulait en lui-même Nârada, quand l’anachorète, de qui rien n’est ignoré, eut discerné Hari-Nârâyana sous le monarque, qui alors célébrait les sacrifices. 1325,

Le brahme à la vaste intelligence, le meilleur des êtres connaissant le devoir, assistait ainsi au grand sacrifice du sage Dharmarâdja, dont il possédait l’estime et l’amitié.

Bhîshma dit ensuite : « Qu’on rende aux rois l’honneur, suivant qu’ils en sont dignes ! » C’est ainsi qu’il parla, royal Bharathide, à Youddhishthira, le fils d’Yama.

« Le précepteur spirituel, le ritouidj, le maître de maison, l’ami, ie roi, le gendre : voilà, dit-on, Youddhishthira, les six personnes, qui méritent la corbeille hospitalière. 1326-1327-1328.

» Tous ces hommes, dignes d’honneur, ont afflué vers