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SABHA-PARVA.

lui-même au milieu des magnanimes souverains, qui sont ici, filss de Kountî, un honneur, qui est dû seulement aux rois. 1338.

» Tu as, fils de Pândou, honoré Poundarikâksha par un sentiment de partialité complaisante : c’est une conduite, qui ne sied pas aux généreux Pândouides. 1339.

» Vous êtes des ignorants, fils de Pândou ; vous ne connaissez pas les choses ; petite est votre vertu ! Ce fils de la Gangâ est brouillé avec son intelligence ; il montre une vue étroite. 1340.

» Un homme vertueux de ta sorte, Bhîshma, de qui le désir seul d’être agréable, inspire les actions, est souverainement méprisé dans les mondes par le véritable homme de bien. 1341.

» Comment ce Daçârhain, qui n’est pas un roi, a-t-il mérité l’honneur de cette préférence, que vous lui avez décernée au milieu de tous les rois ? 1342.

» Pensais-tu honorer la vieillesse dans Krishna ? Mais comment cet honneur lui serait-il dû, quand Vasoudéva, son vieux père, assiste au sacrifice ? 1343.

» Ou bien le Vasoudévide ne s’est-il prêté à cet honneur que pour te faire plaisir ? À ce point de vue même, il n’en serait pas digne, quand Droupada est ici ! 1344.

» Pensais-tu voir dans Krishna un instituteur spirituel ? À ce titre encore, comment pouvais-tu l’honorer, fils de Kourou, Drona étant présent ? 1345.

» Pensais-tu voir dans Krishna un ritouidj ? Comment pouvais-tu, fils de Kourou, l’honorer comme tel en présence du vieillard Dwaîpâyana ? 1346.

» Quand Bhîshma est ici, Bhishma, le fils de Çântanou, le plus vertueux des hommes, à la volonté de qui l’instant