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SABHA-PARVA.

t’adore, les mains réunies à mes tempes : ajoute encore un seul mot. 1500.

» Dis-le dans la vérité ! Que tu sois un adorable Dieu ou un autre, je désire l’entendre. Quelle sera un jour cette mort de mon fils ? » 1501.

» Alors cet être invisible de parler une seconde fois en ces termes : « Qu’un roi le prenne dans son sein ! Si deux bras vigoureux tombent de cet enfant sur le sol de la terre, comme deux serpents à cinq têtes, et si l’œil de superfétation, placé au milieu du front, disparaît, le prince, de qui la vue aura produit cette merveille, sera la mort de ton fils ! » L’enfant après ces mots fut appelé Tryaksha, celui, qui a trois yeux, et Tchatourbhoudja, qui a quatre bras. 1502-1503-1604.

» Tous les rois de la terre vinrent à Tchédi, amenés par le désir de voir ce nouveau-né. À mesure qu’ils arrivaient, le monarque de les honorer suivant qu’ils en étaient dignes.

» Alors il mit l’enfant sur le sein à chacun de ces princes. Son fils passa ainsi tour à tour dans les bras de mille rois individuellement, et l’on ne vit pas s’accomplir ce que l’oracle avait annoncé. Le récit en fut porté jusqu’à Dwâravatî aux oreilles de Çankarshana et de Djanârdana, les deux Yadouides à la grande force. Ils s’en allèrent donc à la ville de Tchédi voir la princesse Yadouide, sœur de leur père et mère de cet enfant. 1505-1506-1507-1508.

» Balarâma et Kéçava se prosternent suivant l’étiquette, selon ce qu’exigeait la prééminence, devant le monarque et leur tante, ils s’asseoient, ils s’enquièrent de leurs affaires et de leur santé. 1509.

» Les deux héros furent honorés alors avec affection et