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LE MAHA-BHARATA.

« J’ai des chevaux Gandharvains, aux guirlandes d’or, tachetés comme les perdrix. Tchitraratha satisfait me les a donnés en reconnaissance du service, qu’il avait reçu de l’arc Gândîva dans une guerre, où ce héros était vaincu et presque déjà tué. Je suis maître de cette richesse : je la joue contre toi, sire ! » 2083-2084.

À ces mots, Çakouni, résolu dans sa mauvaise foi, s’aide encore de la tricherie, jette les dés et lui dit : « Tu as perdu ! » 2085.

Mais Youddhishthira de continuer :

« Il me reste des myriades de voitures et de chariots excellents, attelés de chevaux, grands et petits, accouplés suivant les différentes couleurs du pelage. J’ai pour les soigner des hommes, très-contents de leur condition, au nombre de soixante mille, tous ayant le courage des héros, tous offrant de larges poitrines, s’abreuvant de lait et mangeant les grains du froment et du riz. 2086-2087-2088.

» Je suis maître de cette richesse ; je la joue contre toi, sire ! » 2089.

À ces mots, Çakouni, résolu dans sa mauvaise foi, s’aide encore de la tricherie, jette les dés et lui dit : « Tu as perdu ! » 2090.

Mais Youddhishthira de continuer :

« J’ai quatre cents coffres-forts entourés de cuivre et de fer : chacun d’eux contient, fils de Bharata, cinq dronas d’un or pur, d’un or à vingt-quatre carats, inappréciable. Je suis maître de cette richesse : je la joue contre toi sire ! » 2091-2092.

À ces mots Çakouni, résolu dans sa mauvaise foi, s’aide encore de la tricherie, jette les dés et lui dit : « Tu as perdu ! » 2093.