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LE MAHA-BHARATA.

ne voit pas les choses dans leur vraie nature. 1394.

» Misèricordieux, avec les formes du brahme, comment te serait-il possible de renaître parmi les kshatryias ; car, ordinairement, c’est dans cette matrice, que naissent ceux, qui ont des pensées terribles. 1395.

» Tu as entendu, sire, les devoirs des rois, tels que les a dits Manou, ces devoirs terrifiants, que la sévérité accompagne et qui sont disposés pour être l’essence même de la guerre. 1396.

» Pourquoi supportes-tu, grand roi, les Dhritarâshtrides au cœur méchant ? Et pourquoi, s’il faut agir, tigre des hommes, es-tu comme l’impotent, qui rampe autour de sa chaise ? 1397.

» Et cependant tu es doué d’intelligence, de courage, de science et de noblesse ! Toi, qui désires, fils de Kountî, que nous demeurions sur la terre, en y dérobant notre illustration dans une condition obscure, c’est comme si tu voulais cacher le mont Himalaya avec une seule poignée d’herbes ! 1398-1399.

» Il nous est aussi impossible de marcher inconnus avec toi, fils de Prithâ, qu’au soleil de cacher sa révolution dans le ciel ! Tel qu’un grand arbre, planté dans une terre humide, et chargé de feuilles, de fleurs et de rameaux, comment Djishnou, semblable à un éléphant blanc, marchera-t-il inconnu ? Et nos deux plus jeunes frères, Nakoula et Sahadéva, qui ressemblent à des lions, comment iront-ils ensemble ignorés ? Comment marchera-t-elle inconnue cette illustre Krishnâ, cette fille des rois, Draâupadî à la renommée sans tache, qui a donné le jour à des héros ? Et moi, sire, ne suis-je pas connu de tes sujets depuis l’enfance ! 1400-1401-1402-1403.

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