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VANA-PARVA.

répondit Ourvaçî ; ne veuille donc pas, héros, me mettre ici dans le rang de ton père. 1868.

» Ceux, qui, fils ou petit-fils dans la race de Pourou, sont venus ici, font leur plaisir de la pénitence, et il n’existe aucune transgression d’eux avec nous, 1859.

» Sois favorable pour moi ; ne veuille pas me renvoyer malheureuse, consumée par l’amour ; aime-moi, qui t’aime, ô toi, qui donnes l’honneur. « 1860.

« Écoute, femme charmante à la jolie taille, reprit Arjouna, ce que je vais dire dans la vérité. Que les points cardinaux m’entendent, et les points intermédiaires, et tous les Dieux ! 1861.

» Tu es ici devant moi, femme irréprochable, comme Prithâ, comme Mâdrî, comme Çatchî ! Souche de ma race, tu es encore plus respectable maintenant à mes yeux. 1862.

» Va ! je courbe ma tête sous tes pieds, illustre dame ; car je dois t’honorer comme une mère et tu dois me garder comme un fils. » 1863.

À ces mots du fils de Prithâ, Ourvaçt, tremblante, pleine de colère, les sourcils contractés sur le visage, de prononcer une malédiction contre Dhanandjaya : 1864.

« Puisque tu n’as aucun égard pour moi, tombée sous la puissance d’une flèche de l’Amour, dit-elle, et venue dans ton palais même avec la permission de ton père, 1865.

» À cause de cela, toi, fils de Prithâ, danseur, privé d’honneur, tu erreras, comme un eunuque, au milieu des femmes : a Ce n’est pas un homme 1 diront-elles. » 1866.

Dès qu’elle eut lancé contre Arjouna cette malédiction, les lèvres tremblantes et poussant des soupirs, Ourvaçî, à la hâte, s’en revint dans son palais, 1867.

Aussitôt le Pândouide, dompteur des ennemis, alla bien